La Normandie ? Image d’Epinal que celle où l’on voit vaches normandes sous les pommiers fleuris, avec en arrière plan une habitation en colombage. Ce n’est pas de cette Normandie là que nous vous entretiendrons, mais celle qui voit ses pâturages occupés par la plus noble conquête de l’homme : le cheval. Celle qui offre ses valons, ses forêts, ses cultures, ses haies à l’émerveillement , lorsque tourne – et c’est fréquent - le ruban goudronné que l’on appelle route. Celle, enfin, qui charme par ses petits villages, qui peu à peu s’éveillent d’une torpeur structurelle, et se refont une beauté espérant réécrire une page de leur histoire. La forêt proche faisait de Bonnefoi, au 17ème siècle, un village dont les activités tournaient essentiellement autour de l’exploitation du bois et des métiers s’y référant, surtout sabotiers. A cette époque, la Seigneurie de la Pichonnière échue à Nicolas de Saint Agnant par mariage avec Marie de Bouville. Fin 18ème leur fils Charles épousa une parente de Joséphine de Beauharnais, Magdeleine-Catherine de Tasher. Après maintes changements de propriétaires, au début des années 1950, ce domaine attira l’attention de Jean Gabin. Celui-ci y mis tout son amour de la terre. Durant 10 ans deux maçons redessinèrent et créèrent un ensemble où s’exerça tant une activité agricole au travers de cultures et d’un troupeau de vaches laitières, qu’une activité au centre de laquelle se trouvait le cheval, trotteur : élevage, entraînement. Une vingtaine de personnes y travaillaient quotidiennement. La famille Montgorgé y séjourna jusqu’en fin des années 70. A la mort de Jean Gabin la Pichonnière fut vendue une première fois. Puis achetée par la famille Emmanuel Levesque en 1983. Depuis lors, son fils Benoist l’exploite sur le plan agricole. Et un autre de ses fils, Hugues, a repris l’activité équine, toujours dans la filière du trot. Le charme de ce petit coin vallonné de Basse-Normandie, en bordure du Perche, où se mêlent harmonieusement, l’espace, la forêt, le cheval et l’agriculture, séduit. Depuis 8 ans, Benoist et Irène, y ont ouvert deux gîtes, sous label Gîte de France, prêts à accueillir, à tout instant, qui souhaite s’évader de son quotidien. Le premier, le « Gîte du Pari », peut héberger de 4 à 7 personnes. Le second « Au Tiercé Gagnant » a une capacité de 7 à 9 personnes. Les formules vont de la location simple, à la formule « clés en mains ». En période de chasse il est possible d’y découvrir la vénerie. En toutes saisons balades à pied, en deux roues ou à cheval donnent l’occasion d’admirer les forêts domaniales environnantes de Moulins-Bonsmoulins et de La Trappe . En voiture de nombreuses petites routes révèlent les merveilles d’un paysage ou des villages authentiques. En temps de chaleur une « mare à canard » prodigue un rafraîchissement bienheureux. Tout y est fait pour que le temps paraisse s’arrêter l’espace d’un instant afin de se détendre, de vivre à la minute présente au rythme de la campagne et des saisons. Irène et Benoît Levesque (6.7.5.2) ![]() |