Les impressions de Michel Levesque (1.8.1.1.6):
L'exposition
"Plaisirs de Rivages" est superbe, elle mérité
d'être visitée plus particulièrement encore pour les motivés
de la voile. Viviane ayant appartenu à Louis-Arthur Levesque
(1832 - 1895), enfin restauré, est le "bateau-amiral" de
l'exposition.
On n'est pas indifférent devant son âge : 145 ans maintenant ,
sa longueur totale de près de 16 mètres, et son immense voilure
de 85 m2.
Magnifique présentation de tableaux du peintre de la marine Charles Leduc.
Avis aux amateurs : de Mai à Novembre 2004...
Un passionnant voyage à travers plusieurs
siècles de culture maritime
Exposition temporaire : Plaisirs
de rivages
Entrez dans l'univers des premiers plaisanciers, ces amateurs, qui du milieu du 19è siècle à la première guerre mondiale, furent passionnés par les flots et rivages pour le loisir ou la compétition. Découvrez une navigation qui a ses rendez-vous propres, ses fêtes, ses régates, ses architectes, ses chantiers, ses technologies, résolument savantes et modernes.
Pièce amiral de l'exposition, " Viviane ", le plus ancien yacht de France, constitue une véritable perle rare, présentée au public dans sa réalité de métal riveté comme dans la magie de sa reconstitution virtuelle en 3 D. Construit à Nantes en 1859 et restauré récemment, ce voilier est le prétexte d'une découverte singulière de son berceau de Loire-Atlantique comme des techniques et des évolutions de la plaisance.
L'exposition propose une rencontre avec ces hommes et ces sociétés qui se livrèrent avec enthousiasme à la promenade et aux courses, tel cet équipage nantais remportant, sur " Mac-Miche ", la médaille d'or aux Jeux Olympiques de Stockholm en 1912. Elle ne peut négliger les rives plus occidentales de Bretagne, véritables pépinières de skippers réputés, souvent formés à la pêche, à l'image de cet équipage finistérien qui mena " Armen " à la victoire de la coupe de France en 1907.
Grâce à de nombreuses collections, aux maquettes, aux films et à une borne multimédia, cette exposition montre l'engouement des ports bretons pour ces nouveaux loisirs nautiques, bien éloignés des exigences de la pêche, du travail ou du transport.
Hommes et sociétés de la navigation de plaisance (1850-1912)
Construit en 1859 au chantier Dubigeon à
Nantes, « Viviane », un yacht de construction métallique,
est considéré comme le plus ancien bateau de plaisance conservé
en France. Il appartient à la collection du Port-musée de Douarnenez.
Ses lignes de carène sont d’une allure que beaucoup d’architectes navals
considèrent aujourd’hui encore comme moderne.
Par son type de construction - en tôle mince galvanisée - et par
ses lignes de carène - coque en V de faible déplacement, avant
fin, arrière rond sans tableau, maître-bau important et reculé
aux deux tiers arrière - ce bateau est exceptionnel à plus d’un
titre. Tout le distingue des lourds et étroits « cutters »
anglais alors à la mode.
Les premières pratiques du nautisme sont réservées à une élite sociale . Les coûts de construction et d’équipement des yachts sont tels qu’ils cantonnent ce loisirs aux seules familles d’industriels, de négociants, d’armateurs… L’accastillage comme les tableaux de maître sont autant de signes extérieurs de richesse que chacun se plaît à mettre en valeur...
Bien qu’inhabituelle dans la construction de
petites embarcations, l’utilisation du fer pour la coque de Viviane est l’indicateur
d’un bateau « bien dans son siècle ».
Dans la région nantaise, les constructeurs Dubigeon et Guibert, le fabricant
de chaudière Voruz, l’ingénieur ferroviaire Gouin…. comme nombre
de conserveurs sont instruits des essais menés par les ingénieurs
avec les métaux. Les chantiers navals nantais ont à cœur de démontrer
leurs capacités technologiques dans la construction métallique, prenant
d’ailleurs une place exceptionnelle dans le paysage industriel français
: ils construisent 13 voiliers de plaisance en métal entre 1858 et 1902.
Plusieurs d’entre eux sont conçus et construits en dehors du temps de
travail, comme…. un plaisir.
« Il y avait, parmi cette flottille,
trois débutants à peine sortis de nos chantiers et dans la construction
desquels nos chantiers ont rivalisé de soin et de goût : Rigolboche,
un vilain nom mais une jolie embarcation, dont la coque est entièrement
en tôle, et à laquelle ses façons à la fois gracieuses
et nouvelles valaient d’être favorite… »
Le Phare de la Loire. 1860
Il est bordé en quatre tôles de chaque bord : deux bandes larges dans le milieu du bordé, une plus étroite dans les hauts et une autre dans le fond à la jonction de la quille. Le pont est réalisé en trois tôles d’égale largeur. Elle se chevauchent et sont assemblées à l’aide de quelque 8 300 rivets espacés de 3 cm. La baignoire est ceinturée d’une hiloire en bois boulonnée sur une cornière. C’est la seule pièce en bois de la coque. Le puits de dérive est en tôle, de même que la dérive et le gouvernail.
« Le vieux Rigolboche est réapparu
sous le nom de Viviane gréé d’abord en cotre puis en houari.
Il a beaucoup de succès malgré ses chavirages fréquents
et court en mer devant Saint-Nazaire. En mai 1889, Viviane gagne ainsi à
Chantenay les vases de Sèvres offerts par le Président de la République ».
Raoul Guillet, 1890
Médaille
de Viviane
Médaille en argent, couleur dorée, émise par le Cercle
de Voile de Nantes.
1er prix pour Viviane. Régate de Trentemoult. Avril 1893
Collection particulière.
A partir du 01/05/04 jusqu'au
07/11/04
Cette exposition, consacrée à la naissance de la plaisance en Bretagne de 1850 à 1912, repose sur deux éléments essentiels :
1 - Le bateau « Viviane » construit en 1859 à Nantes. Sa coque métallique symbolise la révolution industrielle du 19è siècle et l’apparition de nouvelles méthodes de construction qui vont durablement modifier l’architecture navale : nouvelles techniques, nouvelles formes et nouveaux matériaux.
L’étude de cette technique de construction qui consiste en un assemblage, par rivetage à chaud, de tôles pliées, ployées ou chaudronnées et la comparaison avec les méthodes traditionnelles de construction bois, peuvent faire l’objet d’un travail intéressant pour les professeurs en charge de l’enseignement technique.
2 – Un ensemble d’objets illustrant l’esprit de l’époque : légers, pratiques, pliants, de taille réduite….Découverte des plaisirs du bord de mer, d’un nouvel art de vivre qui ne concerne alors qu’une minorité de « bourgeois ». L’exposition présente également des peintures représentant les yachts que les propriétaires faisaient peindre dans un nouveau style pictural : l’impressionnisme. Ces portraits de bateaux remplacent les traditionnels portraits de notables qui furent très prisés aux époques antérieures.
Chaque semaine de l'été,
des rencontres et des ateliers de découverte pour tous
(15 juin au 15 septembre) :
le lundi de 14h à 17h, sur votre parcours de visite du musée, rendez-vous avec une voilière : les tissus, les fils, les coutures, la coupe, le tannage traditionnel des voiles. Gratuit, sans réservation
le vendredi de 11h à12h30 : visite guidée du musée – 8 /pers
le dimanche de 14h30 à 16 h : visite guidée du Musée- 8 /pers
Sur réservation
Le mardi de 10h à 12h et de15h à 17h : matelotage adultes à bord de l'Anna Rosa
reconnaissance, apprentissage et usage des noeuds marins- confection d'un tableau de noeuds à emporter- l'art du matelotage et du gréement
15 places-
8 /pers - forfait 15 personnes 96Le mercredi de 10h à 12h et de 15h à 17h:
matelotage enfants à bord de l'Anna Rosa : reconnaissance, apprentissage et usage des noeuds marins, confection d'un tableau de noeuds à emporter-
A partir de 8 ans- 10 places-
7 /pers- forfait 10 personnes 64Le jeudi de 10h à 12h et de 15h à 17h :
exploration à bord du thonier-ligneur ‘'N D des Vocations ‘' : le pourquoi et le comment des équipements de pêche, l'approche de la radio maritime et des instruments de navigation anciens et modernes, la vie à bord, lancement du moteur.
5 places
8 /pers - forfait 5 personnes 32
Le vendredi de 14h à 17h : découverte de la navigation voile-aviron à bord d'une yole de Bantry (sous réserve d'une bonne météo)
12 places
20 /pers- forfait 12 personnes 190Toutes les animations sont accessibles aux groupes toute l'année. Nous consulter.
Le Port-musée... sur l'eau
Le Port-musée n'a pas de murs… et le voyage qu'il propose n'a d'autres frontières que celle de votre imaginaire. Dans la jolie ria du Port-Rhu, plusieurs bateaux du musée sont amarrés, témoins d'un métier, d'une technique de pêche, d'une époque, d'une région. Sont à visiter le langoustier Notre Dame De Rocamadour, la gabarre de l'Iroise Dieu Protège, la galéasse norvégienne Anna Rosa, le remorqueur St Denys et la barge anglaise Northdown.
Découvrez de nouveaux aménagements sur l'eau
Sur le bassin à flot, le musée
pousse les murs, il vous invite à la visite intérieure de cales,
de salles des machines, de timoneries, de frigos, de postes, de couchettes…
Vous serez accueilli au sein de Dieu-Protège, transporteur de sable de
la mer d'Iroise, de Notre Dame de Rocamadour, grand navire de pêche à
la langouste, de Saint-Denys, un de ces petits remorqueurs courageux de port,
de Northdown, grande embarcation de transport de la Tamise, d'Anna Rosa, imposant
voilier norvégien…
Illustrations sonores, films, objets d'art et tradition populaire, maquettes
y donnent la parole aux équipages.
Les quais sont aussi le siège de restaurations ou d'animations faites
en public.
Le Port-musée... sur terre
Dans les vastes bâtiments d'une ancienne
conserverie place de l'Enfer, le musée présente une trentaine
d'embarcations authentiques de Bretagne, de France et d'Europe, illustrant l'ingéniosité
des hommes du littoral. Ces collections comme les bateaux à flot, particulièrement
vulnérables, font l'objet de restaurations régulières,
complexes, quelquefois expérimentales.
Une préoccupation permanente et un travail sans cesse à renouveler…
Périodes et horaires d'ouverture :
- du 3 avril au 15 juin et du 15 septembre au
7 novembre :
tous les jours sauf lundi de 10h à 12h30 et de 14h00 à 18h00